La Folie Mise en Marge: Genre et aliénation chez les Berbères du Maroc
Research output: Contribution to journal › Journal article › Research › peer-review
Standard
La Folie Mise en Marge : Genre et aliénation chez les Berbères du Maroc. / Carey, Matthew Alexander Halkes.
In: Cahiers d’Études africaines, Vol. 205, 2012.Research output: Contribution to journal › Journal article › Research › peer-review
Harvard
APA
Vancouver
Author
Bibtex
}
RIS
TY - JOUR
T1 - La Folie Mise en Marge
T2 - Genre et aliénation chez les Berbères du Maroc
AU - Carey, Matthew Alexander Halkes
PY - 2012
Y1 - 2012
N2 - La folie et la maladie mentale fonctionnent comme des prismes qui réfractent et concentrent d’autres éléments de la culture, notamment la conception des différences de genre. Ainsi, les femmes berbères du Haut Atlas marocain ont plus de chances que des hommes d’être classifiées comme folles, et le traitement social qui leur est réservé dans de tels cas diffère aussi fondamentalement de celui que subissent les fous. Tandis que de grands efforts sont consentis pour intégrer les hommes aliénés au va-et-vient de la vie en société, les folles s’en trouvent très souvent exclues ou marginalisées. Toutefois, ces différences sont inversées au niveau des réponses médicales apportées à cette forme de souffrance. Les hommes cherchent à cacher ou dissimuler leur mal, tandis que les femmes s’adonnent beaucoup plus à des traitements qui se déroulent en public, comme le pèlerinage. Cet article explore ces divergences et essaie de les situer par rapport à l’expérience sociale plus large des hommes et des femmes, ainsi que par rapport à la façon dont les femmes se représentent cette expérience à travers des crises de possession par les esprits.
AB - La folie et la maladie mentale fonctionnent comme des prismes qui réfractent et concentrent d’autres éléments de la culture, notamment la conception des différences de genre. Ainsi, les femmes berbères du Haut Atlas marocain ont plus de chances que des hommes d’être classifiées comme folles, et le traitement social qui leur est réservé dans de tels cas diffère aussi fondamentalement de celui que subissent les fous. Tandis que de grands efforts sont consentis pour intégrer les hommes aliénés au va-et-vient de la vie en société, les folles s’en trouvent très souvent exclues ou marginalisées. Toutefois, ces différences sont inversées au niveau des réponses médicales apportées à cette forme de souffrance. Les hommes cherchent à cacher ou dissimuler leur mal, tandis que les femmes s’adonnent beaucoup plus à des traitements qui se déroulent en public, comme le pèlerinage. Cet article explore ces divergences et essaie de les situer par rapport à l’expérience sociale plus large des hommes et des femmes, ainsi que par rapport à la façon dont les femmes se représentent cette expérience à travers des crises de possession par les esprits.
M3 - Journal article
VL - 205
JO - Cahiers d'Etudes Africaines
JF - Cahiers d'Etudes Africaines
SN - 0008-0055
ER -
ID: 212297470