La Folie Mise en Marge: Genre et aliénation chez les Berbères du Maroc

Research output: Contribution to journalJournal articleResearchpeer-review

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La Folie Mise en Marge : Genre et aliénation chez les Berbères du Maroc. / Carey, Matthew Alexander Halkes.

In: Cahiers d’Études africaines, Vol. 205, 2012.

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Carey, MAH 2012, 'La Folie Mise en Marge: Genre et aliénation chez les Berbères du Maroc', Cahiers d’Études africaines, vol. 205. <https://journals.openedition.org/etudesafricaines/17004>

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Carey, M. A. H. (2012). La Folie Mise en Marge: Genre et aliénation chez les Berbères du Maroc. Cahiers d’Études africaines, 205. https://journals.openedition.org/etudesafricaines/17004

Vancouver

Carey MAH. La Folie Mise en Marge: Genre et aliénation chez les Berbères du Maroc. Cahiers d’Études africaines. 2012;205.

Author

Carey, Matthew Alexander Halkes. / La Folie Mise en Marge : Genre et aliénation chez les Berbères du Maroc. In: Cahiers d’Études africaines. 2012 ; Vol. 205.

Bibtex

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title = "La Folie Mise en Marge: Genre et ali{\'e}nation chez les Berb{\`e}res du Maroc",
abstract = "La folie et la maladie mentale fonctionnent comme des prismes qui r{\'e}fractent et concentrent d{\textquoteright}autres {\'e}l{\'e}ments de la culture, notamment la conception des diff{\'e}rences de genre. Ainsi, les femmes berb{\`e}res du Haut Atlas marocain ont plus de chances que des hommes d{\textquoteright}{\^e}tre classifi{\'e}es comme folles, et le traitement social qui leur est r{\'e}serv{\'e} dans de tels cas diff{\`e}re aussi fondamentalement de celui que subissent les fous. Tandis que de grands efforts sont consentis pour int{\'e}grer les hommes ali{\'e}n{\'e}s au va-et-vient de la vie en soci{\'e}t{\'e}, les folles s{\textquoteright}en trouvent tr{\`e}s souvent exclues ou marginalis{\'e}es. Toutefois, ces diff{\'e}rences sont invers{\'e}es au niveau des r{\'e}ponses m{\'e}dicales apport{\'e}es {\`a} cette forme de souffrance. Les hommes cherchent {\`a} cacher ou dissimuler leur mal, tandis que les femmes s{\textquoteright}adonnent beaucoup plus {\`a} des traitements qui se d{\'e}roulent en public, comme le p{\`e}lerinage. Cet article explore ces divergences et essaie de les situer par rapport {\`a} l{\textquoteright}exp{\'e}rience sociale plus large des hommes et des femmes, ainsi que par rapport {\`a} la fa{\c c}on dont les femmes se repr{\'e}sentent cette exp{\'e}rience {\`a} travers des crises de possession par les esprits.",
author = "Carey, {Matthew Alexander Halkes}",
year = "2012",
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volume = "205",
journal = "Cahiers d'Etudes Africaines",
issn = "0008-0055",
publisher = "{\'E}ditions de l{\textquoteright}EHESS",

}

RIS

TY - JOUR

T1 - La Folie Mise en Marge

T2 - Genre et aliénation chez les Berbères du Maroc

AU - Carey, Matthew Alexander Halkes

PY - 2012

Y1 - 2012

N2 - La folie et la maladie mentale fonctionnent comme des prismes qui réfractent et concentrent d’autres éléments de la culture, notamment la conception des différences de genre. Ainsi, les femmes berbères du Haut Atlas marocain ont plus de chances que des hommes d’être classifiées comme folles, et le traitement social qui leur est réservé dans de tels cas diffère aussi fondamentalement de celui que subissent les fous. Tandis que de grands efforts sont consentis pour intégrer les hommes aliénés au va-et-vient de la vie en société, les folles s’en trouvent très souvent exclues ou marginalisées. Toutefois, ces différences sont inversées au niveau des réponses médicales apportées à cette forme de souffrance. Les hommes cherchent à cacher ou dissimuler leur mal, tandis que les femmes s’adonnent beaucoup plus à des traitements qui se déroulent en public, comme le pèlerinage. Cet article explore ces divergences et essaie de les situer par rapport à l’expérience sociale plus large des hommes et des femmes, ainsi que par rapport à la façon dont les femmes se représentent cette expérience à travers des crises de possession par les esprits.

AB - La folie et la maladie mentale fonctionnent comme des prismes qui réfractent et concentrent d’autres éléments de la culture, notamment la conception des différences de genre. Ainsi, les femmes berbères du Haut Atlas marocain ont plus de chances que des hommes d’être classifiées comme folles, et le traitement social qui leur est réservé dans de tels cas diffère aussi fondamentalement de celui que subissent les fous. Tandis que de grands efforts sont consentis pour intégrer les hommes aliénés au va-et-vient de la vie en société, les folles s’en trouvent très souvent exclues ou marginalisées. Toutefois, ces différences sont inversées au niveau des réponses médicales apportées à cette forme de souffrance. Les hommes cherchent à cacher ou dissimuler leur mal, tandis que les femmes s’adonnent beaucoup plus à des traitements qui se déroulent en public, comme le pèlerinage. Cet article explore ces divergences et essaie de les situer par rapport à l’expérience sociale plus large des hommes et des femmes, ainsi que par rapport à la façon dont les femmes se représentent cette expérience à travers des crises de possession par les esprits.

M3 - Journal article

VL - 205

JO - Cahiers d'Etudes Africaines

JF - Cahiers d'Etudes Africaines

SN - 0008-0055

ER -

ID: 212297470